Dans un monde idéal,l’enseignement primaire serait universel et financé sur les derniers publics et les enfants seraient scolarisés, que leurs parents en aient ou non les moyens ou la volonté. La raison en est simple: lorsqu’un enfant n’aquiert pas les compétences élémentaires permettant d’agir comme un membre responsable et productif de la société, et ce n’est pas seulement l’enfant qui est perdant, mais le corps social tout entier. En fait,le coût résultant du défaut d’éducation des enfants est beaucoup plus important que le coût de leur éducation.

Le cas des adultes et les filles.

Un adulte qui n’a pas les compétences de base a beaucoup plus de mal à trouver un emploi bien rémunéré et donc à echapper à la pauvreté. La scolarisation des filles a des avantages sociaux particulièrement notables: les femmes éduquées ont un niveau de revenu plus élevé et des taux de mortalité maternelle et infantile inferieurs. Elles jouissent en outre d’une plus grande liberté de choix.

L’État et l’école.

Malgré les progrès considerables accomplis au cours des deux dernières décennies,la scolarisation dans les pays les plus pauvres est loin d’être universelle. Selon le programme des Nations Unies pour le développement,environ 113 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés à la fin de 2003,

parce que l’éducation de base est un droit reconnu et que l’éducation des enfants est bénéfique pour la société toute entière, c’est l’Etat qui doit la prendre en charge, et notamment supporter le coût de l’éducation des enfants pauvres. Pourtant,dans de nombreux pays pauvres, l’Etat n’assume pas cette obligation.